Nom : Campus sonore – Exposition « Terre de Vie et de Lumière »

Mission : Conception d’exposition et médiation

Commanditaire : Association Premières Loges

Date de réalisation : Septembre – octobre 2016

Opéra - CS3 @ Laurent Marti

Campus Sonore est un événement coordonné par Premières Loges. Cette association étudiante a pour objet la promotion de la musique et de la culture classique, auprès de la communauté universitaire avignonnaise, participant ainsi à la démocratisation de ces formes d’art. Pour ce faire, elle organise des évènements tels qu’un festival de musique de chambre, des ciné-concerts, « Opus au Campus » et “Campus Sonore” créé pour la première fois en 2013.

Pour la troisième année consécutive, la jeune agence Muséocom est en charge de la conception de l’exposition photographique visible dans les coursives de l’Opéra.

L’équipe de Muséocom revient sur les points important ce projet intitulé :

“Terre de Vie et de Lumière” par Marie Cier, Miriana Michel et Emmanuel Millet-Delpech.

Cheffe du Projet, Marie Barthas revient sur les premières étapes de création :

“ Pour ce projet, Premières Loges avait déjà approché les artistes que nous devions exposer, nous n’avons donc pas eu à faire une sélection. Nous avons alors pris contact avec une des trois artistes afin de discuter de son projet, son travail et commencer à imaginer un scénario d’exposition. L’Opéra et les artistes nous ont fait confiance et nous ont laissé décider de la scénographie. Une fois les photographies visualisées, nous avons remarqué qu’apparaissaient différentes altitudes, cela allait d’une plage à un sommet de montagne. Disposant d’espaces d’expositions répartis sur trois étages, nous avons choisi d’utiliser cette idée d’ascension dans notre concept d’exposition. Ainsi, plus le visiteur parcourt l’exposition, plus il monte à la fois physiquement mais aussi visuellement.

Une fois la première étape de la conception pensée, il nous fallait réfléchir sur l’impression des œuvres. Léa Laffond nous explique les difficultés et les partis pris :

“ Il était primordial que le rendu des œuvres soit identique aux photographies numériques. Pour cela nous avons choisi d’imprimer les photographies sur des stickers autocollants, collés par la suite sur des plaques de Dibbon. Il est particulièrement solide par sa composition en plaques d’aluminium et PVC rigide. Enfin, il était important que les photographies soient exposées sobrement afin de retranscrire le plus fidèlement possible le thème du voyage : sans encadrement, et dans un format adéquat. Nous souhaitions avant tout que les visiteurs puissent s’immerger dans les paysages grandioses des œuvres. “

Créer une exposition, c’est penser à la réception des publics. Partager des sensations, sentiments ou transmettre des informations sont des partis pris. Julia Bonneau nous explique le choix d’une médiation sensorielle.

“Nous voulions, pour cette édition 2016 de Campus Sonore, laisser la parole aux visiteurs. Nous avons alors pris en compte plusieurs critères relatifs au lieu mais aussi à l’événement. Nous avions observé l’année passée que le public de Campus Sonore déambule dans les coursives mais ne s’y attarde que rarement. Nous devions alors créer un atelier qui attire l’œil et invite à la participation. Après plusieurs sessions de travaux manuels nous avons installé dans des alcôves d’une coursive de l’opéra, trois branches peintes en cuivre. Près de chacune des branches, nous avons placé une question adressée aux visiteurs ainsi, des papiers auxquels étaient attachés un ruban et un stylo. Cet atelier a été pour nous une réussite : il a intéressé les visiteurs et les faisait réagir à l’exposition, l’esthétique des branches a cadré la parole des visiteurs qui, globalement, a créé un dialogue avec l’exposition mais aussi avec nous membres de Muséocom.

A côté de cette médiation, différents panneaux explicatifs ont été créés. Léa Massé nous explique pourquoi.

“ Afin d’accompagner cette médiation sensorielle un support a été pensé pour amener à comprendre la démarche des artistes. Ainsi des présentations personnelles et intimes ont été demandé afin de comprendre ce qui les motive à faire de la photographie. Il permet aussi de saisir leurs inspirations et leurs envies d’évasion et de voyage.” 

Scénographie CS3 @Laurent Marti

Une fois l’ensemble des supports créés, pensés, il est nécessaire d’anticiper sur comment mettre cela concrètement en place. Sara Dequevauviller nous explique les contraintes liées à l’accrochage.

“L’accrochage dans les coursives de l’Opéra n’a pas été simple puisqu’il a fallu s’adapter à la forme convexe de l’Opéra. Les coursives proposent une déambulation autour de la grande salle, d’étage en étage, au long de laquelle les œuvres se sont révélées une par une sous la lumière tamisée. L’étroitesse des coursives a mis les visiteurs dans une certaine intimité avec les œuvres tout en mettant en résonance le charme de l’architecture intérieure avec la beauté des photographies. “

Une fois, l’exposition en place, les membres de Muséocom en charge du projet ont pu se confronter aux premiers visiteurs en assurant sa médiation. Flavie Biteau nous explique les apports de cette médiation orale et comment celle-ci a été pensée.

“Il est vrai que l’exposition comprenait déjà des éléments de médiation, tels que les panneaux explicatifs ou encore l’exposition participative. Pourtant, nous étions toutes d’accord sur l’importance d’une présence humaine durant l’évènement. Il nous a paru essentiel d’être présentes dans les coursives de l’opéra afin d’expliquer, de partager, d’initier ou encore d’inciter les visiteurs à effectuer ce voyage dans la photographie. Pour tout cela, des fiches d’aides à la médiation ont été créées afin de mieux comprendre le concept de l’exposition, les artistes ou encore les anecdotes relatives aux différentes photos. “

En bref comme l’explique Fleur Marin :

“ Ce premier projet pour la promotion 2016-2017 a été une réussite. Les échéances, les exigences, le budget et les envies de chacune ont été respectés. Campus Sonore #3 nous a permis de trouver notre place dans la Jeune Agence, d’appréhender son fonctionnement de manière directe et d’être confrontées aux difficultés qui peuvent être rencontrées, par exemple lors de l’achat de matériel ou d’accrochage d’exposition.

Les binômes M1-M2 formés spécialement pour la soirée ont été un vrai succès. Les 5 bénévoles issues du Master 1 Médiations de la Culture et des Patrimoines ont eu à cœur de travailler le contenu de l’exposition et les anecdotes liées à chaque photographie.

Les visiteurs de l’exposition se sont montrés intéressés vis-à-vis des 30 photos. Peu sont venus demander des informations, mais il suffisait de s’approcher d’un spectateur et de lui demander son avis pour que la conversation autour de l’exposition se fasse. Les dispositifs de médiation ont particulièrement attirés l’attention et la totalité des petits papiers mis à disposition pour recueillir les impressions des visiteurs ont été utilisés. Nous savons maintenant que les dispositifs créatifs et participatifs fonctionnent bien, notamment lors de ce type de soirée où le but est de donner la parole, à ceux qui, peut-être, n’ont pas l’habitude de l’avoir.

Notre objectif était de s’exprimer et de faire s’exprimer les autres dans les murs de l’Opéra d’Avignon : mission accomplie !


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