Muséocom reste en contact avec ses anciens membres, et s’intéresse à leur devenir dans le monde de la culture.

Du 5 au 20 octobre 2019, Marie Palmade et Océane Giraud (promotion 2018-2019) ont effectué une mission en tant que médiatrices au festival Parcours de l’Art. 

Basé à Avignon depuis 25 ans, ce festival d’art contemporain investit des lieux patrimoniaux ou remarquables de la ville et s’engage pour le libre accès aux nouvelles formes créations actuelles.. L’édition 2019, intitulée Tohu-Bohu(s), interrogeait l’essence, l’origine, des choses et de l’art, le sensitif, l’instinctif et le parfois chaotique du début, du commencement, à travers les oeuvres de quelques 35 artistes. 

Marie Palmade travaillait principalement à la Chapelle du Miracle, bâtiment privé mais mis à disposition du festival ; quant à Océane, elle travaillait au Cloître Saint-Louis. De plus, toutes deux sont également intervenues à l’Hôtel Forain la Barben.

Océane Giraud au Cloître Saint-Louis © Muséocom - Anaëlle Tintinger

En tant que médiatrices, nos deux anciens membres ont eu pour mission de concevoir des visites guidées, pour les scolaires (de la maternelle au lycée) et les adultes. Si elles étaient libres sur le contenu et la forme, elles avaient pour contrainte de respecter le discours des artistes, tout en anticipant une vaste typologie de publics et donc un large champ d’attentes et de besoins. Cela a nécessité un important travail préparatoire en amont. Marie et Océane se sont imprégnées des oeuvres présentes grâce à divers supports : notes d’intention des artistes, sites internet et pages instagram, etc. Lors de l’accrochage, elles ont pu dialoguer avec certains artistes et ainsi se familiariser avec leur univers, leur langage. 

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Marie Palmade à la Chapelle du Miracle © Muséocom - Anaëlle Tintinger

Leur parti pris fut de s’éloigner de la description strictement analytique propre à l’histoire de l’art, en gardant cependant des références parlantes et figuratives, de façon à vulgariser les savoirs sans les dénaturer. Par exemple, elles ont utilisé des images issues de l’iconographie religieuse et de la mythologie pour permettre aux publics non spécialistes d’appréhender l’abstraction et le conceptuel de certaines créations. Elles se sont concentrées sur un échange entre les oeuvres et les publics, à travers le ressenti et l’imagination, laissant à chacun la liberté de se raconter une histoire. Avec les publics avertis, elles ont pu approfondir et évoquer des sujets de société comme les figures marginales.  

Cette expérience a nécessité une bonne connaissance des publics de la culture ainsi qu’une grande adaptabilité. Marie et Océane ont pu mettre à l’oeuvre leurs compétences en médiation, parfois sur le vif, en se retrouvant face à des publics malvoyants, des primo-arrivants dotés d’une perception culturelle différente de la leur. Une mission riche en rencontres, en anecdotes et en savoirs. 


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