Nom / Prénom : Clothilde Stalloni
Promotion : 2019-2020
Poste actuel : Chargée de projets
Structure : Fondation du patrimoine à la Délégation PACA
Ville : Marseille
1/En quelques lignes, pourrais-tu te présenter ?
Je suis Clothilde Stalloni, après avoir été à L’École supérieure d’art d’Avignon et avoir fait une licence en conservation des collections, j’ai fait partie du master Culture & Communication. Après mon parcours à Avignon, j’ai décidé de refaire une année de formation à l’IEP d’Aix-en-Provence en politiques culturelles et mécénat. À la suite de cette formation, je suis rentrée en service civique à la Fondation du patrimoine et ensuite j’ai été embauchée en tant que chargée de projets à la Fondation du patrimoine à la Délégation PACA.
2/Aujourd’hui, que fais-tu dans la vie et quelles sont tes missions ?
Aujourd’hui, je suis chargée de projets à la Fondation du patrimoine en Délégation PACA à Marseille. Ma mission au quotidien est d’accompagner les porteur·euses de projets comme les collectivités, les associations ou les particulier·ères qui souhaitent restaurer leur patrimoine (de toute typologie, par exemple : le patrimoine bâti, culturel, mobilier…).
En étroite collaboration avec les délégué·es, j’aide les collectivités et les associations dans la recherche de financements en ouvrant des collectes de dons en ligne sur le site internet de la Fondation, sur le modèle du crowdfunding (c’est-à-dire de l’appel à la générosité populaire) et en identifiant des entreprises mécènes.
Pour cela, nous créons avec eux·elles une communication globale pour valoriser le projet : en ligne, sur les réseaux sociaux, auprès de la presse et des futur·es partenaires. J’oriente également les porteur·euses de projets vers les prix et programmes nationaux que propose la Fondation.
La Fondation du patrimoine, soutient aussi les propriétaires particulier·ères qui restaurent un bien d’intérêt patrimonial non protégé en octroyant un label qui permet une aide et un avantage fiscal. Dans ce cadre, j’interviens sur la partie instruction de dossier pour vérifier l’éligibilité du projet.
Je travaille au quotidien avec une équipe d’une quarantaine de bénévoles, qui sont pour la plupart des jeunes retraité·es provenant de tout horizon professionnel. C’est l’originalité de mon métier par rapport à un travail qui serait entre salarié·es. La collaboration et les échanges sont donc très conviviaux, riches et formateurs.
3/Quelles étaient tes fonctions dans la Jeune Agence Muséocom ?
J’étais responsable du pôle relations professionnelles. La mission de ce pôle est de représenter la jeune agence auprès de partenaires, de prospects et parfois des institutionnel·les(comme la mairie d’Avignon). Nous avions notamment eu pour objectif de trouver des projets pour l’année actuelle et future. Une autre mission du pôle est d’entretenir le lien avec les ancien·nes étudiant·es. Avec l’équipe, nous avions décidé de créer un compte et une page LinkedIn pour constituer un réseau des ancien·nes.
Chaque année, le pôle doit organiser une journée portes ouvertes à l’université. Cette année-là nous avions destiné cette journée aux institutions avec lesquelles Muséocom souhaitait collaborer pour de futurs projets.
4/Quels étaient tes projets préférés et pourquoi ?
J’ai beaucoup aimé travailler sur le projet de valorisation du patrimoine de Malaucène. Le projet se découpait en plusieurs missions très différentes avec une partie analyse et une partie conseil. J’ai beaucoup aimé la journée sur le terrain, où nous avons découvert et analysé les sites patrimoniaux du village.
En tant que responsable du pôle relations professionnelles, j’ai apprécié être présente sur les salons et les événements culturels du secteur, pour représenter la jeune agence. Avec l’équipe, nous avons assisté, par exemple, au Forum régional CLIC France au musée de la Romanité à Nîmes où nous avons fait beaucoup de rencontres et collecté quelques contacts pour Muséocom.
Représenter Muséocom dans un événement comme celui-là, est formateur car on doit maîtriser son discours pour valoriser l’agence et ses actions. Sans oublier le volet prospection, parce qu’on est là pour trouver des futurs partenaires. Il y a donc un véritable enjeu !
5/Qu’est-ce que Muséocom t’as apporté dans ta vie professionnelle et personnelle ?
Alors personnellement, j’ai trouvé que c’était une expérience humaine très riche. Muséocom permet d’apprendre à collaborer, à écouter et à prendre en considération les besoins de chaque pôle. Des caractéristiques que je retrouve actuellement dans mon travail. Dans le domaine culturel, on travaille essentiellement en équipe, avec différents services ou bien avec des partenaires et il faut savoir s’adapter aux différent·es interlocuteur·rices. L’expérience Muséocom est très formatrice !
Elle nous apprend à adopter une posture professionnelle, à présenter la structure pour laquelle on est missionnée, à défendre un projet. Muséocom donne vraiment les bases pour la suite de notre vie professionnelle.
6/En 3 mots, pourrais-tu résumer ton expérience au sein de Muséocom ? Pourquoi ces mots ?
Alors je dirais : formatrice, professionnelle et charnière ! Comme je l’évoquais, c’est une réelle année de transition entre la vie d’étudiant·e et la vie de professionnel·le. Muséocom ce n’est plus de la simulation, on travaille comme des professionnel·les avec des professionnel·les ! Avec des outils, des équipes, une hiérarchie et un management qui se rapproche de celui de l’entreprise…
7/As-tu découvert des métiers par le biais de Muséocom, des étapes d’un projet culturel que tu ne connaissais pas avant ?
Alors j’avais déjà expérimenté beaucoup de métiers de la culture durant mon parcours, via mes nombreux stages et mes expériences de bénévolat, Muséocom est venu encore plus compléter mes connaissances. Grâce à la Jeune Agence, j’ai pu réaliser que j’avais envie de défendre des projets et que la recherche de partenariats me plaisait, j’ai donc voulu poursuivre dans cette voie. À la suite de mon Master 2, j’ai fait un stage au Service partenariats et mécénats de la villa Noailles (centre d’art à Hyères) qui a fini de me convaincre et j’ai décidé de faire une année spécialisée dans le mécénat et les partenariats pour achever ma formation.
8/As-tu des conseils à donner aux futurs membres de Muséocom qui passent par là ?
Profitez de l’année dans la jeune agence et plus largement des deux années de master ! Ce sont des années intenses qui demandent beaucoup de participation, de mobilisation et d’implication.
Je pense aussi qu’il faut rester curieux·euses et en profiter pour tester, innover. Ces deux années de master sont des moments d’apprentissage mais aussi de découvertes, que ce soit via le projet de simulation, les stages, Muséocom, etc.
Même si on pense avoir déjà des idées précises sur notre futur professionnel, il faut se laisser l’opportunité de découvrir ! Parce que parfois, on peut être surpris·e et s’orienter vers un chemin qui n’était pas celui envisageait au départ…
Interview réalisée par : Emma Vignon et Emma Robert (étudiantes du M2 Médiations, Musées et Patrimoines), le 14 février 2023 en visio-conférence.
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