Nom : Forum de l’Innovation Culturelle

Mission : Réalisation d’un film d’animation sur le thème des Smart cities

Commanditaire : Pôle ICP

Date de réalisation : Octobre – novembre 2017 

La 8ème édition du Forum de l’Innovation Culturelle, organisée par le Pôle Industries Culturelles et Patrimoines, s’est tenue le 28 novembre 2017 au Musée Départemental d’Arles Antique.

A cette occasion, la Jeune Agence Muséocom a été invitée à participer au programme de la journée, centré sur le thème des smart cities. Il nous a alors été demandé de réaliser une présentation sous forme libre, qui ne devait pas excéder 15 minutes et qui répondait à la question suivante : « Comment la smart city va-t-elle faire évoluer les métiers des secteurs de la culture et des patrimoines ? ».

Pour répondre à cette requête, une équipe de quatre étudiantes s’est engagée à réfléchir sur la question. Lucie Dauptain, Jeanne Duquesnoy, Caroline Fournier et Jeanne Ragot ont ainsi imaginé des futurs possibles pour la culture dans la smart city. Pour cela, elles ont réalisé une vidéo en revisitant un format répandu sur Youtube, connu sous le nom de « Draw my Life ». Ce format consiste à raconter sa vie au moyen d’un tableau blanc effaçable et de feutres. Il permet de montrer une évolution dans le propos grâce à l’effacement d’éléments de dessin au fur et à mesure. L’équipe est partie du point de vue d’un personnage, Positive, qui raconte sa journée en tant qu’habitante d’une smart city. Positive voit tout en rose et, pour elle, la smart city ne présente que des aspects positifs et utiles à sa vie quotidienne. La seconde partie de la vidéo fait intervenir un autre personnage, Négative, qui nuance le point de vue de Positive en suivant la même trame mais en déconstruisant chaque argument.

La présentation s’est achevée par une courte prise de parole, au cours de laquelle ont été mis en lumière les changements que la smart city pourrait apporter aux métiers de la culture et des patrimoines. Ainsi, nous avons imaginé que de nombreuses professions pourraient évoluer grâce aux smart city. Face à une automatisation de plus en plus importante de l’offre culturelle et de la médiation à l’aide de machines telles que des robots-médiateurs, les médiateurs humains permettraient de ramener du sensible au sein du discours muséal et patrimonial. Ces derniers auraient, entre autres, pour but de sensibiliser les habitants aux risques de la donnée et de réinsérer de l’humain dans un monde où tout serait devenu très automatique.

Le rôle du conservateur évoluerait également. Nous avons imaginé qu’il serait désormais appelé digital curator, et qu’il serait en charge à la fois de la protection et de la préservation des artefacts, mais aussi de nouvelles missions. Sa première mission s’apparenterait à celle d’un modérateur, afin de permettre aux visiteurs d’ajouter des informations sur les cartels des artefacts. Le conservateur contrôlerait la véracité et la pertinence de ces informations et il déciderait de l’ajout ou non de ces données sur le cartel. Sa seconde mission serait de concevoir des applications qui serviraient de guide aux visiteurs. Cela permettrait à la fois de constituer un inventaire et une base de données recensant les artefacts présents dans les lieux, mais aussi de virtualiser davantage les musées et les lieux patrimoniaux.

Enfin, nous avons essayé d’imaginer comment notre Master, Stratégie du Développement Culturel Mention Médiations de la Culture et des Patrimoines, s’adapterait à ces changements. De nouvelles matières pourraient être créées. Des cours de droit liés aux datas et à la CNIL, ou des cours de pédagogie pour sensibiliser les individus aux risques de la données seraient dispensés. En somme, les médiateurs deviendraient des data-analysts du sensible, en étant aux commandes des futures applications de recommandations culturelles.

La présentation de Muséocom a remporté un franc succès parmi le public de la manifestation.

La journée entière, rythmée par des cycles de conférences et des cycles d’ateliers et de retours d’expériences, a été très enrichissante, car elle a permis aux participants de s’informer sur le thème des smart cities, alors que la culture est très rarement évoquée dans les discours sur ces lieux d’innovation.

Pour regarder la vidéo réalisée par Muséocom, c’est par ici :

Cheery Monday Kevin MacLeod (incompetech.com)
Licensed under Creative Commons: By Attribution 3.0 License
http://creativecommons.org/licenses/by/3.0/


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