Rapports entre le monde muséal et la recherche scientifique

Cette semaine a alors débuté sur le thème des liens entre le monde muséal et le monde académique. Ainsi Aude Fanlo – responsable du département de la recherche et de l’enseignement au Mucem – et Audrey Doyen – co-fondatrice de l’association Métis – sont venues faire part de leurs liens et de leurs expériences au sein de ces deux milieux. 

Pour Aude Fanlo, agrégée de lettres de formation, les musées « ont le récit à la bouche » dans le sens où les expositions se parcourent à travers un récit. Ce récit est construit à partir de collections, qui forment un corpus d’objets, autour desquels existent un certain nombre de documentations scientifiques. En effet, le Mucem dispose d’un centre de conservation et de ressources avec un modèle de réserve où certains éléments des collections sont accessibles par des visites effectuées sur réservation. Le musée conserve environ 1 million d’objets avec une diversité de typologies propre à la diversité méditerranéenne. L’idée est de constituer des collections en prélevant des futurs expôts directement sur le terrain auprès des acteurs locaux en développant une approche ethnographique. Ces collections sont liées à une documentation importante d’archives, de bibliothèque, etc. Ce rapport à la documentation est très fort, puisque le Mucem dispose d’un laboratoire accueillant de nombreux chercheurs et doctorants dans les équipes de recherche. 

Aude Fanlo (à gauche) et Audrey Doyen (à droite) © Muséocom - Marie Licata

Néanmoins, tous les musées n’ont pas la chance de disposer d’un laboratoire de recherche et c’est là qu’intervient Audrey Doyen. C’est durant la rédaction de sa thèse qu’Audrey a pu  régulièrement rencontrer de manière informelle des jeunes chercheurs en muséologie. Ces réunions d’échanges autour de diverses notions muséologiques ont rapidement pris de l’ampleur, avec une ouverture de ce réseau auprès d’acteurs plus larges. En 2017, Métis devient une association, ce qui officialise ces rencontres et offre un cadre professionnel. L’objectif principal de l’association est alors de se focaliser sur une thématique, puis de faire intervenir un chercheur ainsi qu’un professionnel de musée, au minimum, au travers des journées mensuelles intitulées « Journées muséo ». Basée à Paris, l’association s’est instinctivement développée sur les réseaux sociaux afin de transmettre le fruit de ces échanges avec le plus de monde possible. Cette initiative a intéressé de nombreux professionnels ainsi que des institutions muséales, qui, n’ayant pas de laboratoire, peuvent se faire conseiller grâce au réseau généré par l’association. Métis apporte ainsi une expertise, directement liée au monde de la recherche aux professionnels de la culture. 

La jeune agence Muséocom remercie Aude Fanlo et Audrey Doyen d’être venues partager ces expériences et d’avoir pris le temps d’échanger avec toute l’équipe ! 


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