Nom / Prénom : Camille Beguin

Promotion : 2015-2016

Poste actuel : post-doctorante

Structure : Université Côte d’Azur

Ville : Nice

©Camille Beguin.2022

1/En quelques lignes, pouvez-vous nous résumer votre parcours post bac ? 

J’ai eu un bac Sciences Économiques et Sociales. Ensuite, j’ai fait une licence Histoire de l’Art, une première année à Aix-en-Provence et deux autres années à Lille. Après j’ai pris une année sabbatique pour réfléchir à mon projet professionnel, et ensuite j’ai fait le master, le vôtre, qui s’appelait Médiation de la Culture et du Patrimoine. J’ai fait une thèse à Avignon aussi, sous la direction d’Éric Triquet et de Lise Renaud. Elle était financée par la Fondation de l’Université d’Avignon, donc c’était assez sympa. La dernière année de doctorat, j’étais  attachée temporaire d’enseignement et de recherche (ATER) à Avignon. Ma deuxième année d’ATER je l’ai faite à l’Université Côte d’Azur, et maintenant toujours à Nice en post-doctorat.

2/Aujourd’hui, que faites-vous dans la vie et quelles sont vos missions ? 

Le post-doctorat, c’est un contrat de recherche uniquement. Je fais  de la recherche à temps plein, donc j’ai une thématique de recherche. Sur ce post-doctorat, c’est concevoir une exposition en partenariat avec le Musée d’archéologie de Nice-Cimiez, sur la thématique de ma thèse, que j’ai soutenue en juin 2021. 

Ma thèse portait sur la médiation dans les musées des couleurs des statues antiques. Cette thèse n’était pas une thèse en archéologie, mais bien en communication, par exemple : comment on parle de la couleur aujourd’hui dans les musées ? Vu que mon terrain était d’aller voir des expositions, d’interroger les professionnel⋅les et les visiteur⋅euses, c’était un joli corpus pour après monter une thèse. Donc là, le projet de post-doctorat c’est de monter une exposition avec le musée d’archéologie Nice-Cimiez, et de comprendre aussi comment l’exposition peut être un média qui aide à penser les choses d’une certaine manière (comme on dit que l’approche cinématographique aide à penser d’une certaine manière par rapport à l’écrit, etc). Là c’est une approche similaire, mais sur l’exposition : comment peut-elle être heuristique pour les chercheurs

Mes missions sont de monter une exposition, que j’ai commencé en septembre 2022 (il s’agit d’un contrat d’un an renouvelable, donc en théorie deux ans), et après toutes les activités classiques de chercheurs : publier quand on a du contenu intéressant, faire des communications, organiser des séminaires… Voilà, c’est à peu près tout ! 

©Camille Beguin.2022

3/Quelles étaient vos fonctions dans la Jeune Agence Muséocom ? 

J’étais dans le pôle Relations Professionnelles. Les missions étaient le développement du réseau professionnel de la Jeune Agence, donc voilà, c’était plutôt cool !

4/Quels étaient vos projets préférés et pourquoi ? 

Ce n’est pas très compliqué de choisir, c’était le projet de la conception d’exposition de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon ! Pour moi et beaucoup d’entre nous, c’était le type de projet qu’on avait tous·tes très envie de faire : concevoir une vraie exposition pour un vrai commanditaire qui pouvait vraiment la monter après. C’était un peu dans la lignée du projet de simulation mais en vrai ! Puis la relation avec les commanditaires était très agréable et très bienveillante. C’était un beau projet. Mine de rien, on avait pas mal de liberté sur le contenu, sur la manière de faire les choses, avec beaucoup de contraintes aussi. Mais voilà, si je devais retenir qu’un seul projet, ce serait celui-ci.

5/Qu’est-ce que Muséocom vous a apporté dans votre vie professionnelle et personnelle ? 

Plein de choses ! En comparaison avec ce qui se passe en licence, on est quand même beaucoup plus cadré·ées, on a un rythme de travail dense mais avec des opportunités professionnelles qui sont nombreuses et variées. Ensuite, dans ce master on a une approche du terrain qui n’est pas déconnectée des institutions et des problématiques concrètes. C’est le côté professionnalisant et recherche en fait, parce que moi j’ai adoré la partie master recherche avec le mémoire. Mais à la base, je suis entrée dans ce master pour le côté professionnalisant, j’étais pas du tout partie pour faire une thèse à l’issue de ce master. C’est le côté opportunités de travail pertinentes. 

J’ai adoré ce master ! Je l’ai très bien vécu (enfin ma mémoire est sûrement sélective aussi) ! Je trouve que le fait qu’il soit à Avignon et que les étudiant⋅es ne viennent pas tous⋅tes d’Avignon, ça montre bien qu’on est vraiment tous·tes là pour les études. Avignon ce n’est pas Marseille, Lyon ou Paris, il n’y a pas tant de distractions que ça. Ici, on a un cadre d’études, on habite tous·tes à moins de 500m de la fac, on est tous·tes là pour ça, pour ce master ! Il y a quelque chose de très fédérateur, et je trouve que le contenu de la formation, l’alternance avec Muséocom, c’était très enrichissant. 

6/Avez-vous découvert des métiers par le biais de Muséocom et/ou des étapes d’un projet culturel que vous ne connaissiez pas avant ? 

En réalité, avant je ne connaissais rien ! Moi j’étais en Histoire de l’Art, je n’étais pas du tout dans l’actualité, dans l’institution, dans “c’est quoi la culture professionnelle du milieu ?”. Donc non je ne connaissais rien, je pense que j’ai vraiment tout appris. Après j’ai fait des stages, entre  4 à 6 mois, c’est vrai que c’est bien d’avoir de longues temporalités. Les stages m’ont beaucoup appris, peut être plus que les cours sur certains points mais ça c’est normal. 

Pour information, j’ai fait mon stage au musée d’archéologie méditerranéenne de Marseille à la Vieille Charité. J’avais fait que deux mois là-bas, mais je pense que les stages ça nous a beaucoup aidé·ées et moi vraiment je partais de zéro. Il y en a qui ont fait des licences un peu plus professionnalisantes, ou en événementiel, où il·elles étaient un peu plus connecté·ées à des problématiques professionnelles. Moi en Histoire de l’Art, je n’ai jamais vu de problématique professionnelle de ma vie, donc voilà, j’ai un peu tout découvert. J’en découvre encore beaucoup aujourd’hui, car je ne suis pas encore sortie du monde universitaire. 

7/Avez-vous des conseils à donner aux futurs membres de Muséocom qui passent par là ? 

Le seul truc que je me dis vraiment, c’est que sur le coup on peut un peu se faire embarquer par la charge et la montagne de travail ! En réalité, ce n’est pas comme ça que ça se passe systématiquement quand on travaille vraiment. En master, on ne compte pas ses heures, ses week-ends et ses vacances, et ce n’est peut-être pas représentatif de la réalité. 

Mais par contre, c’est juste la meilleure opportunité de toucher à tout ! Il faut se dire que deux ans ce n’est pas très long, ça va passer très vite… Voilà je pense qu’il faut s’investir. De toute façon on est tous⋅tes très content·tes de s’être investi·es dans plein de trucs et c’était très bien.

Interview réalisée par : Emma Vignon et Emma Robert (étudiantes du M2 Médiations, Musées et Patrimoines), le 24 novembre 2022 en visio-conférence à la Bibliothèque Maurice Agulhon – Avignon. 


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