Cette année, trois stagiaires sont accueillies au sein de la Bibliothèque nationale de France : Lucie, Anne-Laure et Léa.
Cette institution gigantesque accueille depuis 1537 le dépôt légal de toutes les publications imprimées en France, donc pas seulement les livres ! La BnF conserve aussi le dépôt des estampes et photographies, des monnaies, des documents audiovisuels et multimédia et internet. Tous ces dépôts sont conservés dans pas moins de 7 endroits. Nous sommes toutes les trois dans le bâtiment principal situé à Paris, le site François Mitterrand. Il y a d’ailleurs une antenne à Avignon.
A l’intérieur de la BnF, c’est un véritable dédale. Une fois passées les (lourdes) portes de l’une des quatre tours, on se retrouve dans un univers à part. Avec plus de 20 étages par tour, facile de se perdre.
Du point de vue de l’organisation, la Bnf compte quatre directions différentes. La direction générale (DG), la direction des collections (DCO), la direction des services et réseaux (DSR) et enfin la direction de la diffusion culturelle (DDC). Comme nous sommes chacune dans une direction différente, c’est l’occasion de vous présenter les coulisses de cette immense institution !
Lucie
Mon stage se déroule à la DCO, dans le Département de l’Audiovisuel. Je travaille plus spécifiquement sur la collection “Charles Cros” qui est constituée de plus de 1400 appareils d’enregistrement et de lecture de documents sonores, vidéo et multimédia.
Ma première mission consiste à mettre à jour l’inventaire du matériel vidéo présent dans la collection. Je passe donc beaucoup de temps dans les magasins où sont conservés ces objets, ce qui me permet de me familiariser avec chacun d’entre eux. Après les avoir identifiés, je me documente sur chacun d’entre eux afin d’en apprendre davantage tant sur leur fonctionnement technique que sur leur contexte d’utilisation. Ma seconde mission est de proposer un concept d’exposition virtuelle à partir des différents objets inventoriés. Cette exposition sera accessible sur Gallica. Cette mesure compensatoire a pour objectif de donner une visibilité à une collection qui reste conservée dans des réserves ouvertes aux publics de manière très occasionnelle.
Ce stage me permet de m’immerger dans l’univers de la vidéo et d’élargir mes connaissances théoriques dans ce domaine qui m’était totalement étranger jusqu’à récemment. Il me donne également l’occasion d’appliquer les enseignements reçus au cours de l’année lors des différentes étapes du projet de simulation, tout en approchant l’univers du numérique. Enfin, cette expérience m’offre la possibilité de me glisser dans les coulisses de cette grande et mystérieuse institution qu’est la BnF, pour en comprendre les rouages. Ce stage est donc particulièrement enrichissant.
Anne-Laure
Pour ma part je suis à la DSR, au service de la coopération numérique et Gallica. Ce service est en charge de plusieurs missions. La première est de s’occuper de Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF : médiation, nouvelles fonctionnalités, assistance… La seconde est de gérer tout ce qui concerne les partenaires (bibliothèques, archives…) qui viennent enrichir Gallica. Pour ma part, je réalise mon stage au sein de la médiation de Gallica.
Mes missions sont très variées et touchent beaucoup au numérique. Je donne un coup de main sur la Newsletter, le blog et la page Facebook et le twitter de Gallica dont la responsabilité incombe à ma tutrice Isabelle Degrange. Je fais aussi de la veille où je regarde les nouvelles numérisations afin de trouver les nouveautés pour les prochains mois. Par exemple, ce mois- ci, je suis tombée sur ces costumes ( http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b105242034
) et le mois dernier, je découvrais les oiseaux d’Aubusson ( http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53144042n?rk=300430;4 ).
L’autre partie de mon stage, c’est d’apporter mon aide sur les différents projets de mon service et plus particulièrement Gallica Studio. Ce projet propose d’offrir une plateforme pour mettre en valeur des projets de gallicanautes. L’idée est de créer une passerelle créative entre les utilisateurs de Gallica et l’institution. C’est très intéressant de voir comment le projet se réalise. Il y a plein d’étapes différentes : l’ergonomie, le graphisme, le développement… C’est une expérience passionnante !
Léa
Mon stage se déroule à la cellule médiation, qui dépend de la direction de la diffusion culturelle. Quant à mon poste, je suis en charge de la conception des dispositifs de médiation pour la prochaine exposition photo : « Paysages français, une aventure photographique 1984 – 2017 ». Cette dernière va réunir environ 150 photographes et plus de 1000 clichés, c’est une exposition de grande ampleur et très importante pour la BnF. Elle va traiter du paysage français des années 80 à nos jours, c’est très large car cela concerne aussi bien les paysages naturels, qu’urbains mais également les habitants de ces lieux.
Mes missions sont centrées sur l’exposition et je réalise les mêmes types de médiations qu’en musée. Donc concrètement, je suis en charge de concevoir un livret-jeux pour enfants, suivant le parcours de visite. Mais également la conception et mise en place d’un concours photo, concernant cette fois un public adulte. Et pour finir, je coordonne l’organisation de visites et d’ateliers menés par les photographes, qui auront lieu durant l’exposition.
Pour cela, j’ai dû dès le début de mon stage m’immerger complètement dans le concept d’exposition afin de le comprendre et de le rendre accessible au sein des dispositifs. Ce fut une grande chance de découvrir la conception de l’exposition de l’intérieur, ainsi que les travaux de ces grands photographes.
Conclusion
Que ce soit dans le domaine numérique, de la recherche appliquée à une collection audiovisuelle ou de la médiation d’exposition, nos trois expériences distinctes montrent la diversité des postes existant à la BnF. Cela prouve également que le master Médiations de la culture et des patrimoines ainsi que Muséocom, nous permettent d’être polyvalentes et de choisir des postes variés, qui se rapprochent de nos spécialisations professionnelles et de nos centres d’intérêts.
En outre, réaliser nos trois stages dans cette même institution fut très enrichissant pour comprendre au mieux le fonctionnement des différents services, ainsi que celui la bibliothèque. Etant donné la taille de la structure, il est souvent complexe de connaître les activités des autres services. On peut donc considérer que nos stages furent très intéressants sur le plan individuel, mais également collectif pour l’ouverture et la complémentarité que ces derniers nous ont apportées.
0 commentaire