Le 16 janvier 2019, l’équipe Muséocom s’est rendue à Nîmes à l’occasion des Rencontres Professionnelles. Nous avons eu la chance de franchir les portes de deux nouvelles institutions nîmoises : le Centre d’Art Contemporain de Nîmes et le Musée de la Romanité.
Le Centre d’Art Contemporain de Nîmes (CACN) est un nouveau lieu d’exposition d’art actuel. Inauguré en avril 2017, le centre est installé dans une ancienne ferronnerie située dans le quartier Montcalm-République non loin de la gare et des Arènes de Nîmes.
Ce lieu présente de jeunes artistes avec comme objectif d’aider à la création et la diffusion de cette nouvelle génération à travers des expositions mais aussi des publications, des conférences et, à partir du printemps 2019, des résidences d’artistes et de commissariat. Actuellement, neuf artistes sont exposés jusqu’en mars 2019, dans le cadre de l’exposition « Super/Surfaces » ; qui n’est pas un hommage au collectif Supports/Surfaces des années 1960 mais une exposition où est montré le travail d’artistes dont les œuvres originales sont remarquables de par les matières, les techniques et les matériaux qu’ils utilisent. Aussi, la médiation est une partie essentielle du travail de l’équipe du CACN. Recevant à la fois un public de connaisseurs, d’habitants du quartier, de classes scolaires, de publics empêchés, les médiateurs construisent leur discours afin de s’adapter à tous et de ne laisser personne repartir sans être sensibilisé aux œuvres exposées ou en avoir discuté.
Situé dans un quartier populaire, cet établissement est devenu en peu de temps un véritable lieu de croisement des publics et de rencontres. Le centre d’art est aussi partenaire du Laboratoire des Médiations en Art Contemporain (LMAC), un réseau de médiateurs qui permet de concevoir et de tester des dispositifs de médiations originaux et spécifiques à l’art contemporain.
L’après-midi, c’est au musée de la Romanité de Nîmes que les membres de la jeune agence se sont rendus. Cette visite fut l’occasion de découvrir ce musée, dont le projet a mûri pendant dix ans avant d’ouvrir ses portes au public en juin 2018. Situé au cœur de la ville de Nîmes, à côté des Arènes, le bâtiment d’Elizabeth de Portzamparc se veut à la fois moderne par son architecture et ses dispositifs mais également tourné vers l’Antiquité par son emplacement sur l’ancien jardin de la Fontaine. Le musée est ouvert sur la ville, les collections faisant le lien avec le patrimoine architectural romain de Nîmes, et le jardin archéologique, lieu de passage et reflet du musée.
Dominique Darde, conservatrice du musée, nous a d’abord présenté les différents espaces muséographiques, de la période pré-romaine aux débuts de la période romane. Le parcours se prolonge avec l’héritage antique au XIXe siècle, ouvrant des perspectives de réflexion sur l’influence de l’Antiquité de nos jours. La visite de ces espaces soigneusement muséographiés a permis de découvrir un musée résolument tourné vers le numérique (projections, écrans tactiles, vidéos, etc).
Cette forte présence du numérique n’efface cependant pas le discours scientifique appuyé par la signalétique, de nombreux textes et des reconstitutions, qui facilitent la compréhension des objets présentés pour les publics, même non-initiés.
La seconde partie des rencontres était un temps d’échange avec Marie Recolin, médiatrice du musée. Ce temps de discussion a permis de comprendre l’organisation interne de ce nouveau musée et d’appréhender les différentes activités proposées aux publics scolaires ou individuels. En effet, le musée de la Romanité propose de nombreuses animations qui font vivre le musée au quotidien (ateliers manuels, visites thématiques, etc). En outre, comme nous l’explique Mme Recolin, intégrer un nouveau musée nécessite des adaptations, et une nouvelle appropriation des collections et espaces de visites. Cela apporte des contraintes mais également de nouvelles possibilités grâce à un renouvellement des collections et donc des thématiques. De même, le déménagement du musée permet un nouveau souffle et un renouvellement de l’intérêt des visiteurs pour les collections de celle que l’on surnomme la “Rome française” .
La journée était donc placée sous le signe de la médiation et de l’implantation des structures culturelles au sein du territoire Nîmois. En effet, que ce soit le CACN ou le musée de la Romanité, chacun a à cœur de permettre la compréhension des œuvres présentées, que ce soit par l’échange et la discussion ou bien par l’usage du numérique. De même, l’intégration dans un quartier précis est importante pour ces deux structures. Le CACN tisse des liens avec les habitants de son quartier tandis que le musée de la Romanité souhaite retisser des liens avec les Arènes.
L’équipe de Muséocom remercie tous les professionnels qu’elle a pu rencontrer lors de cette journée et qui ont pris le temps de nous recevoir, de partager leurs savoirs, leurs expériences et qui ont répondu à nos questions.
Actualités :
Le CACN vous donne rendez-vous le 1er février à 18h pour découvrir leur nouvelle exposition Exportable, document, format : exposer les écritures exposées. Et vous avez encore jusqu’au 30 mars pour aller voir l’exposition Super/Surfaces.
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