Rencontres professionnelles : lundi 9 janvier – mercredi 11 janvier – jeudi 12 janvier 2023.
Animées par : Marion Bertin (attachée temporaire d’enseignement et de recherche en muséologie à Avignon Université et membre du Centre Norbert Elias).
Pendant une semaine au mois de janvier, les étudiantes du master 2 Culture & Communication, parcours Médiations, Musées et Patrimoines rencontrent des professionnel·les de la culture dans le cadre de leurs cours à l’université d’Avignon.
L’objectif de ces rencontres professionnelles est d’échanger avec différent·es acteur·ices du domaine des arts et de la culture. Tout au long de la semaine, les étudiantes seront amenées à (re)découvrir des métiers. Elles vont alors se faire une idée plus concrète de ce qu’il en est.
Mais ces rencontres professionnelles vont aller au-delà des professions à proprement parler. En effet, l’objectif réside également dans le fait de découvrir différents parcours professionnels de personnes, afin de montrer qu’il n’y a pas de parcours type en sortant du master. Nous pouvons toucher à tout avant d’avoir notre vrai métier plus tard…
La médiation culturelle auprès des publics du champ social
Maëva Guillemet - médiatrice culturelle, Musée Picasso & Fort Carré, DGA Vie sociale et culturelle de la ville d'Antibes
Un parcours aux multiples casquettes
La première rencontre professionnelle, portant sur le thème de la médiation culturelle, s’est déroulée en présence de Maëva Guillemet, médiatrice culturelle au sein du Musée Picasso et au Fort Carré à Antibes. Mais avant cela, elle est co-fondatrice et membre d’une association de démocratisation culturelle qui se nomme L’Apocalypse Joyeuse. Elle occupe aussi un poste en tant qu’intervenante à l’université de Nice Côte-D’Azur au sein de la licence professionnelle de guide-conférencier·ère.
L'Apocalypse Joyeuse, une association pour la démocratisation culturelle
Maëva Guillemet nous a évoqué le milieu associatif en nous racontant sa propre expérience au sein de l’association La Ludothèque en banlieue parisienne, qui offrait notamment un espace de jeux, ainsi qu’un espace de devoir collectif pour les enfants.
Elle a ensuite créé avec des camarades de promotion sa propre association : L’Apocalypse Joyeuse, qui a comme objectif principal de créer des projets de médiation dans des zones rurales éloignées de la culture, en intervenant principalement dans les écoles. Pour cela, elle et son équipe ont travaillé sur des projets de médiation, comme par exemple la création d’un musée imaginaire autour du miel dans une école élémentaire située en Lozère.
Les publics empêchés dans les musées
Elle nous a par la suite présenté son rôle de fonctionnaire territoriale, et plus précisément son action de médiation au sein du champ social. Elle a notamment soulevé le fait qu’il y a une réelle précarité économique qui induit des comportements culturels. Il y a des freins à la pratique de la visite du musée : économiques, mais aussi géographiques, pratiques, ou encore psychologiques et symboliques. Les musées sont des lieux connotés qui peuvent être des espaces de très grande inhibition. Par exemple, certaines personnes peuvent ressentir une sensation de malaise au sein de ces institutions culturelles.
Comment faire une bonne médiation sur un·e artiste controversé·e ?
Selon Maëva Guillemet , il faut assumer l’histoire de l’artiste et ne pas le·la défendre en faisant sa promotion. En effet, son objectif principal en tant que médiatrice culturelle est de stimuler l’intelligence et l’émancipation de ses publics. Avec l’exemple de Pablo Picasso, Maëva Guillemet nous a expliqué en quoi il est important de déconstruire le mythe du génie qui est une construction de la société patriarcale qui induit l’effacement et l’oubli de tous·tes les acteur·rices qui ont eu une influence sur son oeuvre, comme par exemple les femmes qui ont partagé sa vie.
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