En quelques lignes, peux-tu nous résumer ton parcours ?
Après mon baccalauréat scientifique, je suis partie à la faculté d’Arts du spectacle de Grenoble où j’ai suivi le parcours Cinéma durant les deux premières années de Licence. J’ai effectué la troisième année en échange universitaire, à l’Université d’Adélaide en Australie. C’est là que j’ai commencé à appréhender les notions de médiation et de patrimoine : j’avais choisi des cours sur la culture aborigène, son histoire, sa valorisation, sa protection, etc. À mon retour, direction Avignon où j’ai intégré le Master Stratégie du Développement culturel Parcours Médiations de la Culture et des Patrimoines (aujourd’hui Master Culture et Communication parcours Médiations Musées et Patrimoines). Une fois diplômée, j’ai choisi la voie du service civique et je suis partie un an au Vietnam, pour être assistante de coopération culturelle à l’Institut Français d’Ho Chi Minh-Ville, où j’étais en charge du programme de résidence d’artistes Villa SaigonU
Quel poste occupes-tu actuellement et quelles sont tes missions ? Qu’est-ce que tu apprécies faire particulièrement ?
Depuis novembre 2018, je suis chargée de production et de communication à l’association La Fabrique Opéra Grenoble, qui a pour objet de faciliter l’accès à l’art lyrique au plus grand nombre. Au cœur de notre concept : l’opéra coopératif. Notre démarche consiste à intégrer des jeunes, lycéens, apprentis, étudiants, issus de lycées techniques, d’écoles de musique, des universités ou d’écoles d’ingénieurs, et à les faire travailler sous la direction d’une équipe artistique composée d’un chef d’orchestre, d’un metteur en scène ou d’un scénographe.
Il y a donc une production par an qui se concrétise par 4 représentations au Summum (zénith de la ville de Grenoble) et qui rassemble donc 10.000 spectateurs. Mon rôle est de tout d’abord faire en sorte que toutes les informations circulent entre les équipes artistiques, techniques, pédagogiques et administratives. De plus, étant la seule salariée de l’association, je chapeaute les bénévoles, j’interviens dans les établissements impliqués pour leur expliquer le projet, je rédige le dossier de presse, le dossier pédagogique, les demandes de subventions, je m’occupe de la gestion des artistes solistes, etc.
Quel lien avais-tu avec Muséocom ? Quelles missions / projets t’ont le plus plu ?
J’étais la trésorière de Muséocom de la promotion 2016-2017. L’avantage de ce rôle est d’être impliquée dans tous les projets en rédigeant les devis, en gérant les factures et en surveillant le budget global de la Jeune Agence. C’est le fait d’être au courant de tout, d’avoir un regard sur chaque pôle et leurs activités, chaque projet qui m’a le plus plu. La particularité de cette année là, est que nous devions profiter de notre avance dans le budget en investissant. Nous avons donc acheté un nouvel ordinateur, un appareil photo de qualité professionnelle, investi dans les licences de PAO, le pôle pédagogique a pu diversifier ses activités (randonnée avec un guide dans les Alpilles, visite de la fondation Luma, etc.)
Qu’est-ce que Muséocom t’a apporté dans ta vie professionnelle ? Dans ta vie personnelle ?
Je reste persuadée que je n’aurais pas dégoté le service civique au Vietnam sans la ligne Muséocom sur mon curriculum vitaë, puis je n’aurais pas mon poste actuel sans mon expérience au Vietnam. La jeune agence a donc été déterminante dans mon parcours post master. J’ai aujourd’hui un budget 20 fois plus important à gérer, mais les problématiques et la méthode restent les mêmes que lorsque j’avais en charge celui de Muséocom.
Dans ma vie personnelle, Muséocom est encore très présente car certaines de mes camarades sont devenues mes amies. Nous sommes dispersées dans les quatre coins de la France avec des emplois du temps bien chargés, mais elles me sont primordiales dans ma vie de jeune adulte.
Aurais-tu une anecdote à nous raconter sur ton année au sein de la jeune agence ? Des conseils à nous donner en tant que membres actifs ?
La première anecdote qui me vient en tête est la réaction de la promotion, quand nous sommes entrées dans le Riad (habitation) dans lequel nous allions séjourner, lors de notre séminaire de fin d’études à Marrakech. Nous étions ébahies, nous avions hâte de découvrir cette ville, mais surtout je pense que nous étions fières de se dire qu’on était là, avec nos professeures, grâce au travail fourni depuis plusieurs mois, à aller chercher des projets et à les concrétiser. Je dirais donc aux membres actifs d’avoir conscience que la jeune agence est bel et bien un travail, certes sans paye à la fin du mois, mais avec une autre forme de salaire : le séminaire, les moments informels et les rencontres.
Merci beaucoup pour cet échange Fleur !
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