Nom / Prénom : Angèle Carpentier
Promotion : 2020 – 2021
Poste actuel : Coordinatrice – Patrimoine et mémoire
Structure : Service culturel du rectorat de Nice
Ville : Nice
1/En quelques lignes, pourrais-tu nous résumer ton parcours post bac ?
J’ai fait un BTS Tourisme et Loisirs qui a duré deux ans. Au départ, j’avais l’idée de faire des études courtes et puis j’ai découvert les langues qui m’ont donné envie de partir dans le tourisme. Ensuite, j’ai fait une formation qui n’existe plus aujourd’hui et qui a duré une dizaine d’années à l’Institut Universitaire Professionnalisé – Métiers des Arts et de la Culture. On sortait avec un niveau de maîtrise et l’idée était de faire des stages à chaque période d’été. C’était une formation très orientée sur la conduite de projets culturels, la gestion d’opérateur·ices culturel·les, avec pas mal d’histoire des arts. On avait des cours très intéressants sur l’histoire des jardins aussi, sur le patrimoine militaire, la muséologie et la muséographie. Une fois par mois, on avait des visites de sites qui étaient très stimulantes.
Après ces études-là, j’ai travaillé pendant un an comme médiatrice culturelle dans une association située dans les Pyrénées Orientales. Mon objectif était de développer toutes les activités de médiation, car à cette période c’était un secteur d’activité un peu nouveau, il n’y avait pas de formation permettant d’accéder à ces métiers-là. Comme c’était une association, le principe était qu’on touche un peu à tout, de l’accueil des adultes jusqu’aux enfants. Parallèlement, j’ai passé un diplôme de guide interprète international qui m’a donné la reconnaissance de pouvoir guider dans tous les monuments nationaux.
Après cette première expérience, je me suis orientée vers les métiers de l’enseignement et c’est comme ça que j’ai passé les concours pour devenir enseignante. J’avais toujours un pied dans les métiers de la culture, car j’ai mené un projet avec le musée de Picardie à Amiens.
Aujourd’hui, l’enseignement représente une plus petite partie de mon temps, car le reste de mon temps est consacré au service culturel du rectorat.
2/Aujourd’hui, que fais-tu dans la vie et quelles sont tes missions ?
Le but du service dans lequel je travaille est de faciliter le lien entre le Ministère de l’Éducation Nationale, représenté par le rectorat, et les établissements scolaires. On doit faciliter le lien entre les opérateur·ices culturel·les, l’offre culturelle et les établissements scolaires. Pour cela, on est plusieurs coordinateur·ices sectoriel·les, chacun·e avec sa spécialité, par exemple moi c’est le patrimoine et la mémoire.
Ma mission est de faire en sorte qu’un maximum de scolaires puissent travailler avec des opérateur·ices culturel·les, des associations et tous les sites qui nous sollicitent. Pour vous donner un exemple, le Musée d’Histoire et d’Art de la Ville à Bormes-les-Mimosas vient d’ouvrir et avec mon équipe on a été sollicité·es pour venir voir les collections, pour ensuite savoir comment les décliner pour le jeune public.
On fait aussi des formations pour les enseignant·es afin qu’ils·elles puissent mieux connaître les structures et monter avec eux·elles des projets. On forme également des médiateur·ices dans le but de les aider à comprendre le jeune public.
3/Quelles étaient tes fonctions dans la Jeune Agence Muséocom ?
J’ai fait le master en poursuite de mon activité professionnelle, donc j’ai bénéficié de validation d’acquis de l’expérience pour certains modules. On avait convenu que j’étais en appui pour Muséocom, en soutien de la demande du reste des étudiant·es, pour apporter des contacts, les aider dans la mise en œuvre, etc. Je me dis qu’il y a eu des choses vraiment intéressantes proposées par la Jeune Agence auxquelles j’aurais bien aimé participer, comme les enquêtes de publics par exemple que je ne pratique pas dans mon métier actuel.
J’ai découvert le master par Muséocom, car lorsque je menais des projets pour l’académie, je cherchais une agence d’ingénierie culturelle et avec mon équipe on a découvert Muséocom ! Comme on s’adresse aux jeunes, on s’est dit que de demander à des jeunes pour des jeunes ça nous semblait d’autant plus pertinent. Puis en 2019-2020, la Covid est passée par là, donc le projet qu’on avait envisagé est complètement tombé à l’eau et il n’a jamais été repris après…
4/En 3 mots, pourrais-tu résumer ton Master ?
-Plaisir : ça fait quelques années que je ne suis plus dans la position d’apprendre et là j’ai retrouvé le plaisir d’apprendre, d’avoir cet apport de théorie et de connaissances. Ça m’a vraiment stimulée et remise sur les rails dans une période de doutes professionnels pour moi.
-Connaissance : j’ai appris des choses et j’ai remis des connaissances à jour. Je me souviens d’un module qui m’avait énormément plu : “Musées et jeune public”. On l’avait fait au musée Requien en compagnie du directeur qui était génial ! Je me disais que je connaissais par coeur ce domaine et que j’allais rien apprendre, puis en plus le Muséum d’Histoire Naturelle ce n’est pas trop mon rayon… Et vraiment c’était génial et je me sers encore de mes cours !
-Ouverture d’esprit : je me rends compte qu’on ne travaille plus à l’université comme on le faisait avant. Muséocom montre qu’on peut apprendre en étant ouvert à l’extérieur. La partie d’apprentissage sur le terrain a vraiment pris une place importante, c’est vraiment bien parce que c’est aussi en faisant qu’on apprend et c’est bien qu’on nous offre ça !
5/As-tu des conseils à donner aux futur·es étudiant·es du master qui passent par là ?
Il ne faut pas hésiter à postuler, il faut y aller ! Il faut profiter au maximum de tout ce qui est proposé sur cette année-là ! Ça peut être épuisant, mais il ne faut jamais dire non ! L’emploi du temps peut être très dense, mais allez-y à fond, ne dites jamais non, faites tout puis vous vous reposerez plus tard ! Les années d’études c’est tellement chouette, c’est le moment de tous les possibles, il faut accumuler un maximum d’expériences et de rencontres. Aujourd’hui, on se rend compte que c’est important d’avoir un carnet d’adresses.
Interview réalisée par : Emma Vignon et Emma Robert (étudiantes du M2 Médiations, Musées et Patrimoines), le 13 mars 2023 en visio-conférence.
0 commentaire