Les "fleurs solaires dansantes" d'Alexandre Dang

“Bruxelles” et “international” sont deux mots qui vont de paire et qui, si l’on y ajoute “culture”, créent une offre de stage à côté de laquelle je ne pouvais pas passer. Bilingue franco-russe, j’ai longtemps cherché une opportunité pour en faire une force, et pouvoir le faire dans une capitale européenne, qui plus est dans un pays dans lequel je n’avais jamais mis le pied, me réjouissait beaucoup. Munie d’une valise, d’une bourse Erasmus + et de beaucoup d’espoir, j’ai alors pris un bus nocturne en direction de la Belgique. 

L’offre venait de l’artiste Alexandre Dang : autodidacte et ingénieur formé, il a concentré son œuvre autour de la sensibilisation à la question des énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire. Ses installations incorporent des moteurs fonctionnant à la lumière du soleil afin de créer des champs remplis de fleurs qui bougent perpétuellement dans un mouvement coloré : il les appelle affectueusement “les fleurs solaires dansantes”.  Ses fleurs solaires, issues des expositions précédentes, continuent aujourd’hui leur danse sur les murs de l’atelier, remplissant l’espace de leur bruit ordonné.

© Maria Taratina

Alexandre Dang est un artiste qui prend le mot international au pied de la lettre. Son atelier bourdonne en permanence de stagiaires venus des quatre coins du globe. Ils constituent le cœur de la structure, leur expertise dans le milieu culturel de leur pays respectif permettant à Alexandre d’avoir un rayonnement global. Au cours de mon stage, il s’est notamment rendu en Colombie où il a inauguré une exposition des Fleurs Solaires Dansantes au MAMBO de Bogota.

En tant que seule stagiaire francophone au moment de ma venue, je me retrouve chargée des tâches les plus variées. C’est à moi que revient notamment la mission de rédiger les propositions d’exposition qui sont ensuite envoyées aux musées à travers le monde ayant exprimé un intérêt pour le travail d’Alexandre Dang. Je monte les dossiers de bout en bout, du projet d’exposition à la fiche technique, aussi bien en français qu’en anglais. Dans mon palmarès, il me revient également de suivre des appels à projets et d’y répondre. Enfin, avec ma collègue chinoise, je m’occupe de l’ensemble de la communication : la newsletter, le montage des vidéos de présentation, ainsi que la création du nouveau site pour l’association caritative que l’artiste a cofondée. 

Alexandre Dang met un point d’honneur sur la sensibilisation et l’éducation, ce qui nous a poussé à animer pendant un mois des ateliers avec des enfants qui ont ainsi pu repartir avec une fleur solaire créée par leur soin et la tête remplie de connaissances sur l’énergie renouvelable. 

© Maria Taratina

Cette diversité des tâches et la confiance qui m’est accordée pour les dossiers les plus importants, comme notamment pour l’Alliance française de Chine, m’ont fait dévier de mes missions prévues initialement, à savoir la recherche et le contact avec des structures partenaires en Russie et pays russophones. Néanmoins, ces missions sont d’autant plus enrichissante et diversifiée. Enfin, le contact avec la vie artistique de Bruxelles, et les multiples contacts d’Alexandre Dang, sont également une opportunité que je n’aurais jamais voulu rater. À un mois de la fin du stage, je sais déjà que ces trois mois passés à l’atelier d’Alexandre Dang sont une expérience que je n’oublierai pas. 


0 commentaire

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *