Culture et mécénat

Bénédicte Chevallier - directrice des Mécènes du Sud (Marseille)

Université d’Avignon. © Pôle communication Muséocom 2023.

La deuxième rencontre professionnelle, portant sur le thème de la culture et du mécénat, s’est déroulée avec Bénédicte Chevallier, directrice de Mécènes du Sud à Marseille. Il s’agit de sa deuxième intervention dans le cadre des Rencontres Professionnelles, puisqu’elle était déjà venue l’année passée.

Le mécénat au service de la culture

Mécènes du Sud est une association et un collectif d’entreprises créée en 2003, à l’époque où la ville de Marseille semble encore se développer sur le plan culturel. L’objectif de l’association est alors de permettre davantage de projets artistiques et culturels. Par leurs actions, Mécènes du Sud souhaite montrer que les entreprises peuvent agir dans la dynamisation de la vie culturelle, le soutien aux artistes et le rayonnement d’un territoire. Chaque année, le collectif lance un appel à projet, qui sera choisi à l’aide d’un comité de spécialistes. De plus, une fois par an, un large investissement de Mécènes du Sud permet de soutenir une exposition favorisant la création nouvelle. De cette manière, l’association peut s’investir pleinement dans un projet ambitieux et permet notamment le développement de supports de médiation spécialement pour les entreprises membres de l’association.

Mécènes du Sud répond également aux demandes des entreprises membres, en créant des relais d’initiation à l’art par le biais de conférences ou de voyages. Le but est de rendre compte du rôle primordial que peut avoir le mécénat dans la valorisation de projets artistiques et culturels.

Diverses missions et des projets futurs ambitieux

Actuellement, Bénédicte Chevallier cherche à monter trois résidences d’artistes en entreprise pour 2024. De manière plus générale, ses missions au sein de l’association concernent la gestion et l’administration mais aussi la programmation et la communication. C’est aussi aller à la rencontre des artistes, visiter les lieux d’expositions et les ateliers, ou encore organiser des workshops en entreprise. Pour elle, le mécénat, c’est avant tout créer des relations, des liens.

La médiation culturelle

Anne Marchis-Mouren - Co-fondatrice et directrice de BIM (Bureau Indépendant de Médiation Culturelle), membre du réseau MED PACA et de BLA

Université d’Avignon. © Pôle communication Muséocom 2023.

Cette seconde journée des rencontres professionnelles a été l’occasion d’écouter Anne Marchis-Mouren, co-fondatrice et directrice de l’association BIM, le Bureau Indépendant de Médiation Culturelle, ainsi que membre du réseau MED PACA et de BLA, l’association nationale des professionnel·les de la médiation en art contemporain. Cette intervention était l’occasion pour elle de revenir sur la notion de médiation ainsi que sur les rouages du système associatif.

Un parcours riche vers la médiation culturelle

Diplômée d’un master en management de projets culturels et commissariat d’exposition, Anne Marchis-Mouren a ensuite travaillé en tant que community manager au Beyrouth Art Center, au Liban. Une fois revenue en France, elle a travaillé à la Friche la Belle de Mai en tant que chargée du mécénat et des publics, alors que parallèlement, elle faisait de la médiation culturelle de manière indépendante

Elle nous confie avoir souhaité tester différents métiers, car à ses yeux, le métier de médiateur·ice culturel.le était difficilement définissable. C’est suite à une mission d’ouverture des collections au public pour la Société Générale qu’Anne Marchis-Mouren choisit de suivre sa propre voie en créant une association de médiation culturelle nommée BIM. Elle devient alors médiatrice culturelle et se spécialise dans l’art contemporain.

BIM, le Bureau Indépendant de la Médication Culturelle

L’association BIM dont elle est la co-fondatrice et directrice est un bureau d’étude et de conseil en médiation qui accompagne les structures dans la création et la gestion de leurs projets de médiation culturelle. Missionné par différents types de structures comme des fondations privées, des centres d’art ou encore des associations, le Bureau Indépendant de Médiation Culturelle forme du personnel et met en place des actions de médiation. Ces différents projets passent par la création de guides jeune public, de dossiers pédagogiques ou encore la conception de vidéos et l’organisation d’ateliers.

Concilier son travail et ses valeurs

Grâce à BIM, Anne Marchis-Mouren bénéficie d’une liberté dans son approche de la médiation ainsi que dans les projets qu’elle mène. Elle réalise par exemple des ateliers de médiation pour l’association l’Arche, auprès de personnes porteuses de handicap mental et conçoit des actions de médiation pour l’association AWARE visant à rendre visible le travail d’artistes féminines. 

C’est ainsi qu’au travers de BIM, elle se réalise en tant que médiatrice culturelle indépendante, selon sa propre définition de la profession.

Les nouvelles technologies au service des musées

Antoine Py - Responsable du développement AskMona (Paris et Nice)

Université d’Avignon. © Pôle communication Muséocom 2023.

Un parcours divers et variés jalonné de rencontres

Antoine Py a suivi une formation à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Nancy. L’enseignement qu’il a reçu va lui donner envie de poursuivre vers le domaine artistique et culturel. En 4e année des Beaux-Arts, il est parti en Chine où il a rencontré des commissaires d’exposition et de nombreux·euses artistes qui vont énormément l’inspirer. En 2015, il développe le projet entrepreneurial French Art, une association tournée vers la promotion de la jeune création artistique contemporaine française avec Jeanne Turpault, aujourd’hui chargée de programmation et de coordination chez SOCIETIES. En parallèle de ses études de commerce à la Burgundy Business School à Dijon, il voyage de nouveau en Chine, travaille pour la Maison Dior à Paris, conçoit les vitrines d’exposition de la Galerie Lafayette et collabore avec plusieurs galeries d’art.  L’évolution du marché de l’art, la digitalisation des œuvres d’art et le marketing culturel sont des domaines qui l’ont toujours beaucoup intéressé.

Qu’est-ce qu’on s’attend à voir dans le musée du futur ? Qu’est-ce qu’on aimerait y retrouver ? Il faut se poser la question, demain, qu’est-ce qu’on aimerait retrouver au musée ?

Ask Mona et l'intelligence artificielle

Antoine Py endosse aujourd’hui le rôle de responsable de développement de Ask Mona. Créé au service des institutions culturelles et des musées, cet outil permet notamment la mise en place d’un chatbot basé sur l’intelligence artificielle. Simple d’utilisation, il facilite l’interaction avec l’œuvre d’art et propose une nouvelle manière d’apprécier l’art et la culture. Ce dispositif de médiation et de communication permet d’améliorer l’expérience du·de la visiteur·euse et d’enrichir sa visite. Les professionnel·les le développent de plus en plus au sein de leurs structures culturelles pour permettre à leur public d’avoir accès à un contenu artistique et culturel adapté à leurs besoins. Ces outils numériques, à la pointe de la technologie, peuvent-ils néanmoins remplacer le·a médiateur·ice culturel·le et les outils de médiation traditionnels ? A vous d’y réfléchir…


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